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Compte-rendu de la sortie Carmen par les élèves

Publication : par professeure documentaliste

Mercredi 29 septembre 2021, les élèves de la chorale, les élèves de Terminale spécialité Humanités Littérature Philosophie (HLP), et les élèves inscrits en Option Histoire des Arts (HDA), se sont rendus en bus à Massy pour assister à la répétition générale de l’opéra Carmen.

Cette synthèse a été réalisée par le groupe de Terminale Option Histoire des Arts, après collectage des impressions et analyses d’élèves de seconde et de première option Histoire des Arts.

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Nous avons tous été bouleversés par ce spectacle et enthousiasmés par la soirée : certains d’entre nous avions quelques préjugés concernant l’opéra, un art que nous pensions inaccessible, réservé aux gens très riches et aux personnes âgées, pas du tout en adéquation avec les goûts et les préoccupations de la jeunesse. Mais cette sortie nous permis de modifier nos idées reçues et de découvrir une forme d’expression artistique particulièrement intéressante et plaisante.

Voici quelques réactions d’élèves  :

« Je n’étais jamais allée à l’opéra auparavant à cause d’une sorte de préjugé commun. » (Alyssa)
« Une expérience unique en dehors du cadre scolaire, on a pas souvent l’occasion d’aller à l’opéra. » (Fanny)
« C’était une expérience que l’on ne pourra pas faire tout les jours ». (Lily-Rose)
« Le plus frappant dans cet opéra, c’est cette modernité qui s’en dégage ! » (Titouan)
« Tout était si beau ! » (Salomé).

Composé en 1875 par Georges Bizet, cet opéra est inspiré de la nouvelle de Prosper Mérimée. C’est l’histoire tragique de Carmen, une bohémienne libre et séduisante, qui fait chavirer le coeur des hommes. Don José, militaire, tombe sous son charme. Mais l’apparition d’un rival, le toréador Escamillo, le rend follement jaloux, et le pousse à commettre un geste fatal : ainsi, Don José tue Carmen, faute de pouvoir la posséder exclusivement.

Le metteur en scène, Paul-Emile Fourny, a choisi une mise en scène très moderne, rendant peut-être ainsi la représentation plus accessible pour un public de non-initiés. Il y a des clins d’oeil fréquents au monde contemporain, et les rôles principaux sont tenus pas des chanteurs en costumes incluant des éléments contemporains, ce qui nous les rend plus familiers.

Les personnages principaux : un triangle amoureux tragique :

Carmen est une femme libre, passionnée, impulsive, séduisante et sensuelle. Elle a fort caractère jusqu’à l’insolence. Elle porte des bottes de cuir rouges et un blouson de type « perfecto », ce qui lui donne un côté rebelle. Le rouge évoque la passion amoureuse, mais aussi l’Andalousie.

Don José est un homme réservé, raisonnable, avec un vêtement neutre et strict, conforme à son statut de militaire. Mais progressivement, il se révèle colérique, impulsif et maladivement jaloux. Son personnage se transforme à mesure que sa jalousie et sa passion pour Carmen le dévastent. C’est un personnage intéressant parce qu’il évolue, et devient quasiment un anti-héros.

Escamillo, le toreador, est fier, insolent et orgueilleux. Il est sûr de lui et de ses effets : il est célèbre, la ville entière l’adore, et c’est un archétype de beauté. Il est le déclencheur du drame et du tragique car, en séduisant Carmen, il devient le rival de Don José.

Les scènes marquantes :

L’entrée en scène de Carmen : c’est le passage préféré de Martin.
Carmen se présente à travers le morceau qu’elle chante : « l’amour est un oiseau rebelle ». Elle revendique sa liberté et sa vision émancipée de l’amour. C’est une vision romantique qui va s’opposer à toute idée de possession et de stabilité.

La scène des pantins avec les masques : c’est le passage qui a beaucoup touché Camille car cela lui a fait penser au film Le voyage de Chihiro qui a bercé toute son enfance. Le contraste entre le noir des vêtements et le blanc des masques est très frappant. C’est une sorte de marche funèbre qui accompagne Carmen vers la mort, en faisant écho à l’esthétique de la tragédie antique, avec le choeur dont le chant scande l’action tragique.

La scène finale est la scène préférée de Jade : la tension dramatique est à son comble et Carmen est mise à mort par Don José, comme le taureau l’est dans l’arène par le toreador. La construction est cyclique puisque le début et la fin se font écho, comme dans une tragédie où les indices d’une fin funeste et fatale sont distillés dès le début.

Remerciements :

Nous tenons à remercier nos professeurs pour l’organisation de cette sortie avec les élèves de la chorale, de spécialité HLP et d’option HDA : Mme Angles, qui a porté le projet, accompagnée par Mme Farcy et Mme Daugas. Merci à la MDL (Maison des Lycéens) du Lycée Viollet-le-Duc pour le soutien financier à la sortie. Merci et bravo à l’équipe de l’opéra de Massy pour cette expérience inoubliable !